Ces exceptions qui confirment la règle

roi pacotilleC’est vrai la publicité et le marketing ne font pas tout.

Des cas emblématiques sont là pour nous le rappeler : L’histoire se souvient de la compagnie éponyme Ford qui n’avait pas pu, malgré les moyens engagés, convaincre le public d’acheter son modèle Edsel à la fin des années 50, en pleine société de consommation.

Les plus jeunes se rappelleront peut-être l’échec de la saison 2 de Loft Story, plus étonnant encore, quand on pense au succès exceptionnel de la saison 1.

C’est vrai une marque, aussi emblématique soit elle, ne peut vendre longtemps très au dessus du prix de marché, et les marketers se souviennent du fameux « vendredi Marlboro » (1993) ou le géant de la cigarette décida de baisser ses tarifs de 20% pour maintenir ses parts de marché.

C’est vrai un client en colère peut parfois, à lui seul et avec l’aide d’Internet, causer des dommages conséquent à une entreprise, même très puissante. Tous les spécialistes de l’e-réputation connaissent le cas de la société Kryptonite, fabricant de cadenas dont une vidéo montrait l’ouverture avec un simple stylo (première grande affaire du genre) et celui plus récent de la guitare cassée de Dave Carroll, ce chanteur folk qui a mis au supplice la grande United Airline qui n’a pas su compatir à sa douleur.
L’actualité nous apprend qu’une campagne médiatique bien menée a conduit la société Amazon, géant du numérique s’il en est, à rompre un contrat de sous-traitance avec une société de sécurité aux pratiques douteuses.

Voilà qui rassure.
Non pas le consommateur, qui n’est pas dupe et sait bien que des « histoires » comme celles là sont trop rares pour que le rapport de force s’inverse, mais les économistes.

Dans ce qu’ils appellent pudiquement l’économie de marché il est essentiel de laisser croire que  « la courbe de la demande » n’est pas biaisée par des artifices qui rendraient le choix des consommateurs totalement irrationnel et sous contrôle des producteurs. Les cas d’école entretiennent la légende.

Pourtant « la main invisible » du marché semble souvent bien lourde aux épaules des consommateurs.

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